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L’insertion sociale et professionnelle

L'insertion sociale

Le CPAS de Genappe développe des services et des actions favorisant l’émancipation sociale et améliorant l’autonomie des personnes. Ces services ont considérablement évolué depuis l’entrée en vigueur de la loi du 26 mai 2002 concernant le droit à l’intégration sociale, qui souligne l’implication des CPAS dans la lutte contre l’exclusion sociale et pour l’insertion des personnes. La loi du 26 mai 2002 précise que le droit à l’intégration sociale peut prendre trois formes : un emploi, un revenu d’intégration et la mise en place d’un projet individualisé d’intégration sociale (PIIS).

L’insertion sociale fait référence à l’épanouissement, au bien-être, à la participation, à la reconnaissance et à l’autonomie. Elle est communément admise comme une étape préalable à l’insertion professionnelle. De ce fait, elle est également accessible à un plus grand nombre de personnes, toutes n’étant pas prêtes à occuper un emploi ou suivre une formation qualifiante. Pour cette catégorie de bénéficiaires, le droit à l’intégration sociale fait obligatoirement l’objet d’un projet individualisé d’intégration sociale (P.I.I.S.) négocié avec le CPAS. Il est préparé par le travailleur social en concertation avec le demandeur et formalisé dans un contrat. Ce contrat peut porter sur une formation professionnelle et /ou une formation par le travail ou des études de plein exercice. Il s’appuie sur les attentes, les aptitudes et les qualifications de la personne. Cette dernière s’engage à respecter ce contrat et une évaluation régulière a lieu pour s’assurer des aptitudes et de la motivation requises. Cette réforme importante a pour but de favoriser l’intégration sociale des bénéficiaires mais aussi de les responsabiliser.

Le nombre total de personnes ayant bénéficié d’un revenu d’intégration sociale ou d’une aide équivalente en 2019 est de 140. Le nombre total de personnes ayant signé un projet individualisé d’intégration sociale est de 76. Ce résultat s’élève à 54% de personnes bénéficiant d’un RI ou d’une aide équivalente ayant signé un PIIS contre 26% en 2013.

Nous constatons que le PIIS apporte une réelle plus-value à l’accompagnement social des bénéficiaires de notre Centre. En effet, depuis novembre 2016, nous remarquons une augmentation significative du nombre de PIIS. Nous avons constaté une augmentation de 15 % de personnes ayant bénéficié d’un PIIS. Les différents projets qui ont été mis en place durant l’année écoulée sont individuels et variés. En effet, le PIIS offre à chaque personne la possibilité de s’exprimer sur ses envies en les adaptant pour qu’il soit réalisable en fonction de leur situation dans l’ici et maintenant. Un suivi régulier du bénéficiaire permet également que les projets soient réadaptés en fonction de leur réalité de vie.

Afin que cela soit possible, différentes conventions et dispositifs ont été mis en place au sein du CPAS de Genappe depuis cette nouvelle législation. Il s’agit par exemple, d’identifier un trajet clair pour la personne au sein du CPAS afin qu’elle ne soit pas perdue lorsqu’elle fait face à un nouvel intervenant, de prendre le temps pour réaliser le bilan social, de fixer des objectifs à court, moyen et long terme et de fixer des rencontres régulières.

Que ce soit vers l’emploi ou l’insertion sociale (Logement, formations…), la mise en place du PIIS et la réalisation du bilan social ont porté leurs fruits une année de plus.

Des projets d’insertion sociale et culturelle sont menés notamment avec le Centre Culturel de Genappe. En effet, une convention de collaboration, dans le cadre de l’inclusion sociale et de la participation culturelle des usagers du CPAS, a été renouvelée avec le Centre Culturel de Genappe. Cette initiative permet aux participants de découvrir leur environnement et d’y prendre une place, à travers toute une série d’ateliers et de sorties culturelles. Initialement baptisé « Culture Autrement », le groupe s’appelle désormais les Rout’Arts de la Culture. Cette collaboration réunit douze à quinze participants et présente un bilan très positif.

L'insertion professionnelle

L’émancipation et la mise à l’emploi constituent pour le CPAS de Genappe la priorité des priorités car l’emploi est considéré comme le moyen idéal d’atteindre cette finalité d’indépendance financière. Une attention particulière est réservée aux jeunes de 18 à 25 ans en matière de mise à l’emploi ou en formation et ce afin d’obtenir une première expérience professionnelle. Pour les bénéficiaires du droit à l’Intégration, la priorité est donnée à l’insertion professionnelle via « l’article 60 § 7 » de la loi du 8 juillet 1976 organique des CPAS, en collaboration avec des partenaires du secteur public ou privé, marchand ou non-marchand.

On constate le nombre total d’articles 60 est élevé depuis 2013. L’insertion professionnelle présente un pourcentage de 24,23 % de mise à l’emploi (contre 75,77 % de revenu d’intégration), une situation qui reste exceptionnelle en comparaison à la moyenne de l’insertion professionnelle en article 60 comme le souligne Marie Castaigne, conseillère à la Fédération des cpas, « La part relative des articles 60 par rapport à l’ensemble du public CPAS est de 7,6 % » (Ref : Radioscopie 2020 des politiques d’insertion. Etude et chiffres au 1er janvier 2019 dans les CPAS wallon).

Les derniers chiffres publiés par la Fédération des CPAS montrent bien que le contrat « article 60§7 » est plus qu’un moyen d’obtenir des allocations de chômage. Six mois après un tel contrat, 36,3 % des personnes ont connu une période d’emploi, et ce taux monte à 48 ,6 % si on considère les 12 mois qui suivent la fin du contrat. La mise au travail par le biais d’un contrat de travail conclu en application de l’article 60 § 7 est devenue un dispositif d’insertion, certes de plus en plus complexe, mais reste néanmoins un chemin efficace vers l’emploi pour ceux qui en sont les plus éloignés.